jeudi 1 janvier 2009

I'll speak english!

Leur accent est assez facile à comprendre une fois repéré la prononciation. Je comprends peut être un mot sur 2, mais je devine assez bien en gros de quoi on parle. Je n'étais pas trop paumée hier soir quand ils parlaient à table. Je m'attendais à être franchement paumée pendant les premières semaines, mais Claire et James parlent français, ça fait du bien au début. J'arrivais même à comprendre Régina, la mère de James, alors qu'elle vient d'Irlande et un bel accent plus british qu'américain.
Je me suis finalement jetée à l'eau avec le beau-frère de Claire qui ne parle pas français, à lui expliquer que les français font la tronche dans le métro est qu'il est très mal vu, voir dangereux de parler ou de regarder quelqu'un dans un lieu public.
Ils m'ont dit que je parlais bien et que j'allais être dans un groupe avancé à la fac! Ça m'a fait rigoler doucement, mais quand on entends qq'un parler un chouilla sa langue, ça fait toujours plus d'effet que mérité. Je suis ici depuis peu de temps, mais j'entends quand même la musique de la langue, et je dois avoir une prononciation pas trop catastrophique, ils comprennent donc le peu que je dis.
Je réalise quand même la grande bêtise de l'enseignement des langues en France, où on nous apprend des magnifiques tournures de phrases littéraires, mais personne ne nous apprend à parler. Je pense qu'ils veulent donner des outils aux élèves pour qu'ils puissent s'en servir. Sauf que quand on a rien à dire, on n'utilise pas les outils fournis, pire on ne les apprend pas (là je parle pour le cancre en langue que j'ai toujours été pour cause d'absence totale de motivation). Il faut donc faire l'inverse, avoir besoin de dire des choses, et apprendre les belles tournures de phrases quand on a bien galéré pour dire un truc. Par exemple, je sais très bien qu'à la 3e personne du singulier il faut coller un -S; I go, she goes;
et bien maintenant, je vais m'en souvenir parce que j'ai fait plusieurs fois la faute, et je m'en suis rendue compte. Rien de mieux que l'expérience, les progrès par soi même, y'a que ça de vrai!

2 commentaires:

  1. La beauté de la france et des revolutions des methodes d'apprentissages, c'est bien que le phénomène que tu soulignes par rapport aux langues étrangère s'est produit avec toute une génération de français par rapport à leur propre langue, apprise via la fameuse methode globale. il n'avait rien a dire (comme des gens normaux) à part les necessité basique de la vie pour la communication parentale et scolaire avec les copains, ce qui doit délimite le nombre de mots connus et désirés, puisque la lecture n'est plus un plaisir :p

    On sait maintenant comment on prends 10 ans de retards sur tout le monde simplement

    C'est bien de savoir ce qu'on veut dire et de sentir les chemins neuronaux se creuser comme des galerie :)

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  2. (et j'ai une excuse pour mes fautes impardonables, restons stoïque^^)

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